BACKGROUND: The Afghanistan Reconstruction Trust Fund, managed by the World Bank through a contracted-out instrument called Sehatmandi, financed health service delivery in Afghanistan, with substantial achievements in infant, child and maternal health. After the collapse of the Afghan Government on 15 August 2021, the health system has been on the brink of collapse. AIMS: We assessed the use of basic health services and estimated excess mortality resulting from the interruption to healthcare funding. METHODS: We conducted a cross-sectional study that compared health services utilization from June to September for 3 consecutive years, 2019, 2020 and 2021, using 11 output indicators reported by the health management and information system. We used the Lives Saved Tool, a linear mathematical model with input data from the Afghanistan Demographic Health Survey 2015, to calculate the additional maternal, neonatal and child mortality at 25%, 50%, 75% and 95% reduction in health coverage. RESULTS: During August and September 2021, after the announced ban on financing, health service utilization decreased to a range of 7-59%. Family planning, major surgeries and postnatal care showed the greatest decreases. Uptake of child immunization showed one-third decrease. Sehatmandi provides around 75% of primary and secondary health services: pausing funds to this programme will result in additional 2862 maternal deaths, 15 741 neonatal deaths, 30 519 child deaths, and 4057 stillbirths. CONCLUSION: Sustaining the current level of health services delivery is crucial to avoid excess, preventable morbidity and mortality in Afghanistan. Contexte : Le Fonds d'affectation spéciale pour la reconstruction de l'Afghanistan, géré par la Banque mondiale au moyen d'un programme sous-traité appelé Sehatmandi, a financé la prestation de services de santé en Afghanistan, ce qui a permis d'obtenir des résultats substantiels en matière de santé du nourrisson, de l'enfant et de la mère. Après la chute du Gouvernement afghan le 15 août 2021, le système de santé était sur le point de s'effondrer. Objectifs : Nous avons évalué le recours aux services de santé de base et estimé la surmortalité résultant de l'interruption du financement des soins de santé. Méthodes : Nous avons mené une étude transversale qui a permis de comparer l'utilisation des services de santé entre juin et septembre pendant trois années consécutives, de 2019 à 2021, à l'aide de 11 indicateurs de résultats rapportés par le système de gestion et d'information sanitaires. Nous avons utilisé l'outil des vies sauvées, un modèle mathématique linéaire basé sur les données fournies par l'enquête démographique et sanitaire d'Afghanistan menée en 2015, afin de calculer la mortalité supplémentaire de la mère, de l'enfant et du nourrisson pour une réduction de 25 %, 50 %, 75 % et 95 % de la couverture sanitaire. Résultats : En août et septembre 2021, après l'annonce de l'interdiction des financements, l'utilisation des services de santé a chuté pour atteindre une fourchette de 7 à 59 %. La planification familiale, les interventions chirurgicales majeures et les soins postnatals ont enregistré les baisses les plus importantes. L'utilisation des services de vaccination des enfants a diminué d'un tiers. Le programme Sehatmandi fournit près de 75 % des services de santé primaires et secondaires : l'interruption des fonds alloués à ce programme entraînera 2862 décès maternels, 15 741 décès néonatals, 30 519 décès d'enfants et 4057 mortinaissances supplémentaires. Conclusion : Il est essentiel de maintenir le niveau actuel de prestation des services de santé afin d'éviter une morbidité et une mortalité excessives qui peuvent être prévenues en Afghanistan.